AVERTISSEMENT

Je tiens à préciser pour les personnes qui auraient du mal à comprendre la démarche d’un blog (flatter l’égo démesuré de l’auteur, partager ses névroses, faire pleurer dans les chaumières, passer ses nerfs, raconter des conneries, informer un peu, se marrer beaucoup, toussa), que tout ce qui est écrit ici – non seulement n’engage que moi – mais surtout, que tout ce qui y est raconté est bien évidemment purement fictif. Par là j’entends que ces récits, satires, pamphlets, anecdotes (lorsqu’ils ne sont pas tirés d’ouvrages extérieurs) sont inspirés de faits réels mais sont, comme vous l’aurez tous compris, racontés à travers le filtre d’une imagination débordante et d’un esprit, je m’en excuse, légèrement névrosé.

jeudi 22 septembre 2011

Pas un sport (suite)


Ça y est, notre poulinière va mettre bas, c'est le moment fatidique !

On arrive au terme de la gestation, notre éleveur ne dort plus ou alors il dort dans l'écurie pour être sûr de ne rien rater. Et oui, les juments préfèrent pouliner la nuit, c'est comme ça... Tout le monde est aux aguets, à la recherche de petits signes avant-coureurs, un peu de cire sur les mamelles, bon, c'est pour bientôt.


Et enfin le moment arrive, le poulain est prêt à sortir, le travail commence. Le plus souvent, tout se passe vite et bien mais parfois il y a des complications et il faut appeler le vétérinaire. Chacune des étapes comporte des risques, les éleveurs font face à de nombreuses difficultés tout au long de l'année mais lorsque les poulains arrivent c'est la plus belle récompense qu'ils puissent espérer. C'est le résultat de toutes les heures passées à soigner et veiller leurs juments, le résultat de tous les espoirs mis dans le choix des reproducteurs, c'est le début de l'aventure, devant leurs yeux vient peut-être de naître un futur champion.



Et voilà, plus que trois ans avant de pouvoir commencer le "débourrage" de ce poulain. En attendant il va faire l'objet de l'attention de son éleveur, il sera observé jour après jour : ses premiers pas, la première tétée, les premiers ébats dans les pré, les grandes jambes qui s'emmêlent, l'encolure trop courte pour atteindre l'herbe alors qu'on aimerait bien faire comme maman... 

Ensuite, l'étape du sevrage à partir de 6 mois, la socialisation, les bêtises, les petits bobos, la découverte de la relation à l'Humain : les caresses, le pansage, le licol, l'heure de la ration, le vilain vétérinaire qui touche partout et qui fait des piqûres ou le gentil parfois qui prend son temps et fait plein de caresses ; les copains dans le pré, les grands qui veulent pas jouer, leur langage particulier (oreilles couchées et encolure basse = ne surtout pas insister...), l'intégration dans le groupe, la compréhension et l'imitation du langage des grands, les mouches qui l'embêtent alors que sa queue n'est pas encore assez longue pour les chasser, la découverte du gel et de la neige l'hiver, le premier parage du maréchal, les présentations en main où il faut se concentrer alors qu'il y a plein de gens et d'autres chevaux partout autour et tout le reste...

C'est pas facile tous les jours d'être un poulain !

Et puis un jour les choses sérieuses commencent, notre poulain a 3 ans, c'est l'heure qu'il commence à apprendre son métier. Il a peut être déjà changé de maison une ou deux fois au fur et à mesure des coups de coeur de ses propriétaires successifs. Dans ses différentes maisons il s'est fait de nouveaux copains, il a rencontré de nouveaux humains et il a déjà bien entamé sa phase d'apprentissage. Espérons qu'aucune mauvaise expérience ne lui soit déjà arrivée.

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