AVERTISSEMENT

Je tiens à préciser pour les personnes qui auraient du mal à comprendre la démarche d’un blog (flatter l’égo démesuré de l’auteur, partager ses névroses, faire pleurer dans les chaumières, passer ses nerfs, raconter des conneries, informer un peu, se marrer beaucoup, toussa), que tout ce qui est écrit ici – non seulement n’engage que moi – mais surtout, que tout ce qui y est raconté est bien évidemment purement fictif. Par là j’entends que ces récits, satires, pamphlets, anecdotes (lorsqu’ils ne sont pas tirés d’ouvrages extérieurs) sont inspirés de faits réels mais sont, comme vous l’aurez tous compris, racontés à travers le filtre d’une imagination débordante et d’un esprit, je m’en excuse, légèrement névrosé.

mercredi 26 octobre 2011

Naseaux (Langage Équestre d'un autre temps)

On reste dans la thématique du moment...

"NASEAUX. -- C'est uniquement par les naseaux que le cheval respire, c'est avec les naseaux qu'il hennit, rappelle et s'ébroue. 
  Les naseaux donnent beaucoup d'expression à la physionomie du cheval ; ils indiquent les différentes sensations qui l'animent, et il est bon que le cavalier les consulte. L'animal respire-t'il bruyamment pendant la marche, il faut qu'au repos ses naseaux reprennent leur situation calme : si, au contraire, ils restent encore quelque temps agités, c'est une preuve que le cheval est court d'haleine ou qu'il a été surmené.
  Nous avons vu, au mot HENNIR, que le hennissement est produit par les naseaux et doit être considéré comme le langage du cheval et le moyen de se mettre en rapport avec ses semblables.
  Un cheval ardent qu'on rassemble, qui désire marcher et qu'on retient, rappelle ; ce hennissement particulier ressemble au bruissement d'une aile d'oiseau qui s'agite.
Le cheval s'ébroue lorsqu'il est en face d'un objet effrayant ; sa panique est caractérisée par un frémissement des naseaux et une sorte de ronflement.
  Pour s'emparer d'un cheval en liberté, sans harnachement à la tête qui permette de le retenir, on pose la main droite sur le dessus de la tête, ou on lui saisit soit le toupet soit une oreille en plaçant la main gauche sur le chanfrein près du bout du nez, et en ayant soin de ne pas comprimer inutilement les naseaux, afin d'éviter de pousser l'animal à se débattre et à se soustraire à cette contrainte qui l'étouffe.
  Le cheval excité jette, disent les poètes, du feu par les narines ; c'est l'image du phénomène que produit la vapeur d'eau sortant d'une chaudière, condensation qui est d'autant plus sensible que l'atmosphère est plus saturée d'humidité.
  Mais les poètes ne s'occupent pas toujours de l'action pratique ; la preuve en est dans ce qui suit :

Et l'homme audacieux l'a pris par les naseaux.
Le quadrupède altier se rassemble et recule ;
Il se cabre, il bondit, se jette par côté, 
Et, secouant la main que son haleine brûle, 
Au roi majestueux résiste épouvanté.
En fatigants transports il s'use et se consume, 
Car il est contenu par un lutteur adroit
Qui, de son bras nerveux tout arrosé d'écume, 
Oppose à sa fureur un obstiné sang froid *

* Sully-Prudhomme, poésie : le joug "


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